ZAD-jour 8
Samedi soir
Après une journée bien fatiguante, c'est soirée tranquille aux Fosses, surtout que le lendemain à 11 heures a lieu l'opération "Yes chicanes!!!", destinée à libérer les routes bloquées par les uniformes bleu. La soirée se termine à a lueur de la bougie dans l'atelier...
Dimanche - Opération "Yes Chicanes !!!"
La marche est longue pour atteindre le rond point des Ardillères où le point de rendez-vous est fixé. Bien trois quarts d'heures de marche sous un soleil chaud... N'ayant pas très bien mangé le matin et en ayant peu dormi, le poids de mon sac photos sur le dos arrive vite à m'user, surtout que nous rencontrons un barrage d'uniformes bleu nous empêchant de poursuivre notre route et nous forçant à passer à travers champs que le soleil n'a pas encore asséché.
Une fois le barrage contourné, nous nous retrouvons une petite centaine devant l'autre côté du barrage. La route est coupée sur cinquante mètres avec interdiction d'y passer. Au moins 120 uniformes bleu sont retranchés à l'intérieur du barrage. Des demandes au haut parleur sont envoyées pour que le décret du prefet interdisant le passage soit donné et des blagues du genre "d'abord qui nous dis que vous êtes de vrais flics" font rire l'assemblée, même quelques uniformes bleus en rigolent...
La tension n'est pas tendue et il est décidé de contourner encore une fois le barrage afin d'occuper les trois routes qui convergent vers le barrage. La tension augmente légèrement, les zadistes et les uniformes bleux sont face face parfois dans une proximité un peu éparpillée.
Au bout de quelques minutes de guerre de position, je m'asseois, sentant que ca n'allait pas trop fort, crise d'hypo en vue. Un Camille que je connais passe par là et me voit un peu livide. Je lui explique que je suis en hypo. Il lance alors un appel général et en deux minutes je me retrouve avec un sandwich au jambon, un paquet de chips, une orange, du pain, du jus de pomme, fourni autant par les zadistes que les habitants du coin venus manifester. Belle solidarité !
Finalement, au bout de deux heures, il est décidé de se replier afin de retrouver le coin "crêpes" qui se trouve à trois kilomètres en arrière. Sur la route, une ferme abandonée (La ferme de Bel-Air) mais surveillée par trois agents de sécurité, semble attirée les zadistes.
En quize bonnes minutes, les agents de sécurité lèvent le camp sous la pression des zadistes, bien décidés à reprendre ce lieu, un peu comme un trophée.
Les portes,, protections des fenêtres sont systématiquement arrachés et emmenés pour servir de matériel de construction pour des cabanes ou pour renforcer les chicanes installés par les zadistes.
Cinq mintes plus tard, trois fourgons entiers d'uniformes bleu arrivent sirènes hurlantes. A peine arrêtés, une charge impressionnante et quelques flashs ball mal tirés font reculés les zadistes. Une interpellatiion aura eu lieu ce jour-là. L'équipe légale des zadistes tentera une négociation veine.
Pas très bien remis, je m'en retourne aux Fosses noires et passe la fin de la journée au chaud, avec une petite sieste réparatrice en plus... Demain, c'est la fournée de pain du boulanger, pas envie de louper ca...
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